Quand un CD tourne en boucle chez toi

Mercredi premier novembre 2023

Lundi après-midi, dans mon atelier, avant de m'installer confortablement devant mon chevalet, j'introduis le nouveau CD
dans le lecteur. Je prépare les couleurs sur la palette. J'attaque la peinture de ce paysage de commande. D'après une
photo prise dans mon Finistère. Je peins dans cette sérénité retrouvée qu'offre la passion. Les craquements du bois de
hêtre bien sec dans la cheminée. Et la musique. Une musique qui résonne étrangement dans une symbiose totale avec
la représentation du sujet de ma toile de lin Talens de format F6 (41 x 33cm)

Les recoins plein de fougères, contre les murs de pierres de granit couverts de lierre que je m'obstine à rendre de façon
hyper réaliste. Par delà le muret, ce vieux moulin aux ailes mortes, qui se détache sur un ciel présentant toute les
déclinaisons des nuances de gris. Sur la droite, la lande aux reflets violacés des bruyères de la fin de l'été. Cette musique
qui envahit la grande pièce devient envoûtante. L'enchaînement des mélodies qui se succèdent, dans une harmonieuse
continuité, rendent ma séance de travail magique. Le bien être.



Décidément, ce guitariste fait preuve d'un goût infaillible pour enchanter son auditeur. Chaque interprétation est une suite
logique de la précédente. Ce qui est rare. Une belle unité. Cette guitare sonne d'ailleurs de bien belle manière sous les doigts
habiles du compositeur. Je peins à présent dans une sorte d'extase pas du tout mystique. C'est un véritable bonheur de
représenter mon paysage bercé par cette musique qui semble avoir été créée pour accompagner les peintres d'Art dans leurs
passions. Ce CD tourne en boucle durant quatre heures. Ma compagne rentre de cours pour s'installer dans le canapé.
Rapidement sous le charme de ce qu'elle entend. << C'est qui ? >> demande t-elle. Je lui montre la pochette du disque.

Avec cet enchantement je prends conscience de me retrouver dans l'univers d'un John Renbourn, d'un Clive Caroll pour ne
citer que les noms qui me viennent le plus immédiatement à l'esprit. Ce Remy Le Fer mérite d'être cité dans le microcosme
qu'est devenu, hélas, le monde de la guitare acoustique instrumentale en notre époque de tourments, d'anxiétés et, disons-le,
de médiocrités "musiqueuses ". Je suis heureux de posséder ce CD. Hier, mardi, il n'a passé en boucle que deux heures.
Car je voulais comparer avec les sus nommés.

Et Remy Le Fer tient plutôt bien la comparaison. Même si, comme le précise l'adage populaire :
<< Comparaison n'est pas raison ! >>

Que d'éloges    
Merci beaucoup Joël

Je l’ecoute en ligne en ce moment.

Merci pour le partage.

vincent a écrit:Je l’ecoute en ligne en ce moment.

Merci pour le partage.

Merci pour ton écoute