Froggy Bottom
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Froggy Bottom
Un article sympa sur les guitares Froggy Bottom
http://www.acousticguitar.com/article/default.aspx?articleid=27412
Traduction :
Froggy Bottom Guitars
Rare est le guitariste sérieux qui n'a pas rêvé de posséder un instrument construit avec ses besoins spécifiques à l'esprit. Michael Millard, avec sa profonde compréhension de la construction de la guitare et un sens musical aiguisé, a aidé plusieurs de ces joueurs à réaliser ce rêve. Pendant les 40 dernières années, Millard a construit des guitares à cordes acier (flattop) en tant que propriétaire et fondateur de Froggy Bottom Guitars. Beaucoup de ces instruments sont des créations uniques, élaborés en collaboration avec les joueurs pour lesquels elles sont construites, mais dans un sens, chaque guitare Froggy Bottom est un instrument personnalisé ; même les modèles standards sont construits individuellement à la main, recevant de la sorte l’attention du détail et du réglage fin qui ne serait pas viable dans une usine de guitare classique. Le nom de Froggy Bottom est une référence quelque peu obscure au blues, la musique qui a poussé Millard à prendre la guitare il y a 50 ans. Après avoir été libéré de captivité, les esclaves du Sud qui se sont installés le long du Mississippi ont ouvert des « juke joints » - lieux informels qui ont accueilli des spectacles de la musique naissante. Le terrain sur lequel ces établissements ont été construits était périodiquement innondés, déposant alors une couche de terre végétale appelée «bottom froggy », car devenant un terrain de jeu pour la reproduction des amphibiens. Les guitares de Froggy Bottom que construit Millard pourraient être beaucoup plus fine (dans le sens de mieux finies, plus recherchées) que celles auxquelles les pionniers du blues ont eu accès, mais elles servent le même but, elles sont des outils d'auto-expression.
Blues du Chantier Naval
Millard a commencé à travailler le bois dans les années 1950 alors qu'il n'avait que dix ans, en aidant à construire des navires dans un chantier naval à Branford, Connecticut, où les maîtres artisans de la construction évitaient la fibre de verre couramment utilisée sur les navires contemporains. Ici Millard appris à travailler dans un mode à l'ancienne, sans l'aide de gabarits et autres appareils - une pratique qui allait plus tard figurer (se ressentir) dans sa technique de construction de guitare. Au même moment, l'un des fils d’un des artisans, John Miller, a initié le jeune Millard à la guitare à travers de vieux enregistrements de blues comme Reverend Gary Davis et Robert Johnson. « Entendre cette musique fût une grande révélation » dit Millard.
C'est au cours de son séjour au chantier naval que Millard a pour la première fois bricolé une guitare – la vieille Stella de Miller 12-cordes éclatée, qui était semblable à celles jouées par Blind Willie McTell et d'autres pionniers du blues. "Johnny a essayé de réparer le manche, mais a jeté la guitare dans une poubelle à cause de la frustration», dit Millard. "Je l'ai récupéré et lui ai fait un reset du manche; lorsque le manche a commencé à remonter j’y ai remis six cordes et l’ai utilisé comme ma première guitare pour l'apprentissage d’airs country-blues."
Une décennie plus tard, Millard a vu Reverend Gary Davis jouer au « hole-in-the-wall Club » à New Haven, Connecticut. Comme Davis avait fait avec d'autres amateurs de blues, y compris les jeunes Stefan Grossman et David Bromberg, il a invité Millard à son domicile à New York. Millard ferait un certain nombre de pèlerinages du Connecticut à la ville, où il a reçu non seulement une éducation blues informelle de Davis, mais aussi une philosophie pour la construction d’instruments. "Gary Davis pouvait prendre une guitare et sans même faire une note avoir une idée de ce qu'elle pouvait donner," dit Millard. «Avec cet exemple, j'ai vraiment appris à travailler avec les forces d'une guitare, à la fois en tant que joueur et que constructeur ».
Apprentissage avec Gurian
Un jour, vers 1970, peu de temps après avoir déménagé à New York City, Millard s'est retrouvé assis avec sa copine dans un café de Greenwich Village, se demandant à haute voix ce qu'il fallait faire de sa vie. En raison de sa propension au travail du bois et à faire de la musique, la petite amie l'encourage à poursuivre la fabrication de la guitare. Donc, Millard a sillonné la ville à la recherche d'un mentor, et trouva un apprentissage avec Michael Gurian, un pionnier de la construction de guitares acoustiques au début des années 1970.
Millard a été bientôt nommé contremaître à la boutique Gurian, qui était situé sur Grand Street, près de Chinatown. Au même moment, il commença à construire ses propres guitares dans un minuscule appartement à East Village, utilisant le tuyau de chauffage de la cuisine pour plier les éclisses. Sa première guitare a été calquée sur une jumbo Gurian, 16 pouces de large et cinq pouces de profondeur, mais avec une différence qui allait devenir une marque de fabrique Froggy Bottom. "J'ai utilisé un schéma différent de barrages par rapport à Gurian - haut, minces, et très arqués," dit Millard.
Lorsque Gurian déménagea à Hinsdale, New Hampshire, en 1973, Millard vint pour aider à gérer la boutique. L'année suivante, Millard acheta une maison à Richmond, New Hampshire; installa un espace de travail là, et « s’y mis pas à pas de son propre chef » (là c’est une expression pas simple à traduire …) . Bien que cela puisse paraître romantique, la vie de fabricant de guitare ne fût pas particulièrement facile pour Millard. Au cours de sa première décennie en tant que luthier, il a travaillé sept jours par semaine, 365 jours par an, et n'a pas pris de vacances. Même maintenant, la taille de son salaire est bien loin de refléter son statut de luthier de premier ordre. "Un ami comptable plaisanta récemment en disant que, tout bien considéré, je me faisais plus en tant qu’adolescent travaillant sur le chantier naval que ce je me fais ces jours-ci," dit Millard.
Mais en raison des compétences et du dévouement de Millard, Froggy Bottom évolua d’ un seul homme travaillant avec ses clients sur une base individuelle à une petite entreprise prospère, actuellement basée dans le centre du Vermont, avec une équipe de 4 personnes et un petit réseau de distributeurs. Comme il l'a fait pendant 40 ans, Millard sculpte le manche à la main et construit le corps de chaque guitare Froggy Bottom, mais il travaille avec une équipe de luthiers animés du même esprit (Eric Goodenough, Michael "Moose" Raymond, et Adam Buchwald) ainsi que Larry Sweeney pour la finition, pour réaliser environ 100 guitares par an. « Il n'y a aucune autre entreprise de ce genre dans le monde de la lutherie», dit Millard. « Si l'un de nous a deux enfants qui vont au collège, nous nous serrerons la ceinture ou nous construirons plus de guitares de manière à ce que cela puisse marcher. Nous trouvons toujours un moyen pour que Froggy Bottom s’adapte à l’individu et vice-versa. "
Traditionaliste moderne
Depuis qu’il a fait sa première guitare Froggy Bottom, Millard a taillé des formes très proches des formes anciennes. «Je n'ai jamais essayé de fabriquer des instruments au look radical ou de réinventer la roue», dit Millard. «Mon approche consiste simplement à construire une guitare relativement traditionnelle qui fonctionne et sonne aussi bien que possible, avec une grande résonance et une grande complexité tonale.»
Millard, à la manière d'un scientifique ou un ingénieur, a fait ses mains sur des milliers de guitares vintage cordes acier et a profondément réfléchi à la manière dont elles fonctionnent et comment leur conception triomphe et leurs lacunes. Et tandis que certains constructeurs s'efforcent de recréer ces guitares dans les moindres détails, Millard a rejeté certaines caractéristiques structurelles et techniques de construction les considérant comme dépassées. Par exemple, il trouve l'idée d'utiliser la colle de peau (hide-glue) - qui est fastidieuse à travailler et pas aussi collante que la colle moderne, mais qui est considérée par les traditionalistes de donner une tonalité supérieure – de relever du gadget. « C'est juste un mot marketing», dit-il. « A moins de prévoir de démonter une guitare à un instant donné, il n'y a pas de façon rationnelle pour justifier l'utilisation de la hide-glue. Cela ne fait absolument aucune différence dans la voix d'un instrument. "
Les manches Froggy Bottom
Les manches en 3 parties de Froggy Bottom diffèrent aussi des manches traditionnels des cordes acier, et possèdent un design plutôt emprunté aux guitares classiques. La tête est coupée l'extrémité supérieure de la planche brute puis jointe en biseau au manche cours d'exécution, avec un talon séparé provenant de la même planche que le reste du manche (NDLR : Comme sur ma Provost). Cette configuration en fait un manche plus résistant et plus stable que celui fait à partir d'une seule pièce de bois, et associé avec une table d'harmonie légèrement galbée, il tend à exclure tout neck-reset des guitares Froggy Bottom. « Il y a une mythologie de la supériorité des manches monoblocs » dit Millard. « Une fois, j'ai fait une comparaison d'une douzaine de manches feuilletés (laminés) et une douzaine d'une seule pièce et tous ces derniers finirent par avoir besoin d'être reset, la plupart dans les quatre ans."
Millard évite aussi la queue d'aronde traditionnelle utilisée pour fixer le manche pour le corps. "Je préfère une jonction directe tenon/mortaise fixée avec bolts and barrel nuts (verrou cylindrique ou verrou à pêne carré… là je sais pas … manche vissé ?)", dit-il. "Cela permet vraiment de garder le manche en place et il est très facile de travailler avec dans le cas peu probable où le manche a besoin d'une remise à zéro, ce que peu des nôtres nécessite." Au lieu des talons de manche arrondis de la plupart des guitares à cordes acier, les talons Froggy Bottom sont carrés, une forme que Millard estime comme étant à la fois esthétique et fonctionnelle, car il permet au pouce de la main qui frette de se balader confortablement sur les positions supérieures.
Monter et Terminer
La guitare à cordes d'acier a longtemps été un produit de l'usine, où des équipes de travailleurs utilisent des moules du corps pour faciliter une construction efficace. Mais Millard a toujours pris une approche plus classique, où le luthier travaille généralement sans l'aide de formes, plaçant la table d'harmonie de la guitare à l'envers sur l’établi et la collant sur le manche et le bloc talon (je retrouve plus le terme exact en lutherie .. le bloc à l’arrière…) avant d'ajouter les éclisses et le dos. «Je construis de cette façon pour des raisons sonores: c'est un élément essentiel dans la façon dont fonctionne Froggy Bottoms," dit Millard.
Le vernis nitrocellulose a été la référence des finitions de guitare à cordes d'acier depuis les années 1920, parce qu'il est sensé permettre aux instruments de respirer et de vibrer de façon optimale, mais travailler avec cette substance toxique est connu pour être néfaste pour l'environnement, sans parler des problèmes de santé potentiels pour ceux qui travaillent avec ce type de vernis. Millard a utilisé la nitro pendant plus de 30 ans sur toutes les guitares Froggy Bottom mais a commencé à s'interroger sur son utilisation, et en 2007, sous l'encouragement de Larry Sweeney, est passé à une finition polyuréthane. Millard constate que le polyuréthane est tout aussi propice à la tonalité, est plus facile à appliquer, et maintient sa brillance et son intégrité mieux que la nitrocellulose, qui tend à se mater rapidement et gercer, ou fissurer, lorsque le bois de la guitare se dilate et se contracte en réponse aux changements climatiques. « Les guitares à cordes acier ont une plus grande espérance de vie que vous ou moi, et le polyuréthane sert mieux cette espérance que le nitrocellulose," dit Millard.
Tout est dans le bois
Alors qu'il pourrait utiliser certaines approches non traditionnelles lors de la conception, Millard s'appuie sur ce qui est parmi les plus anciens matériaux de construction – le bois - pour la construction des guitares Froggy Bottom. «J'ai des amis qui ont fait des instruments à partir de matériaux comme la fibre de carbone, et ils sonnaient très bien,» dit-il. « Mais en raison de la nature du carbone, le son est en permanence renfermé. Je veux que la voix d'une guitare se transforme par étapes et s'améliore avec l'âge, comme un vin très fin, et cela ne peut être accompli qu’avec le bois. »
Millard sélectionne personnellement tout les bois utilisés pour les guitares Froggy Bottom. Pour la plupart des tables, il opte pour l’Adirondack, trouvant celui-ci facile à travailler et trouvant que c’est un bon et fiable fournisseur d'harmoniques complexes, mais il utilise également d’autres épicéas comme l'allemand, l’Engelmann ou le Sitka. Pour le dos et les éclisses, il sélectionne aussi bien parmi une gamme de palissandre –Indien (East Indian), Madagascar et Brésilien- que de l'acajou, de l’érable, le koa, et le noyer. « Mes bois préférés sont l’acajou et le palissandre brésilien » dit-il. « Ils ont tous les deux un son très riche et complexe, avec en bonus une beauté de grain et de couleur inégalée pour le palissandre brésilien. »
Il n'est pas inhabituel pour un luthier moderne d'expérimenter d’autres bois exotiques, tant pour l'aspect visuel que pour les qualités sonores. Mais, pour la majeure partie, Millard reste timide à l’utilisation d’espèces telles que padouk, bubinga, cocobolo, et d'autres dont il trouve le comportement imprévisible. « Ces bois sont denses et difficiles au point de paraître presque métallique, ils sont difficiles à mouler et à travailler, donc j'ai tendance à les éviter», dit-il. «Le cocobolo pourrait être visuellement impressionnant, mais je ne vais pas l'utiliser pour faire une guitare que quelqu'un va accrocher sur un mur. La fonction est toujours la considération primordiale lors de la fabrication de toute guitare Froggy Bottom. "
Les modèles Froggy Bottom
À partir d’un peu plus de $ 6.000, les guitares Froggy Bottom sont disponibles dans un certain nombre de différentes tailles et formes :
- Parlor (L, P14, et P12),
- Concert (C et A12),
- Grand Concert (M, H14, et H12),
- Full Size(F14, K, SJ, D14, F12, et D12),
- Jumbo (J, B12, et G)
Et dans trois catégories différentes:
- STANDARD : série d’entrée de gamme Froggy Bottom avec filets érable ondé, filets incrustés de table huit plis, trois plis filets « mitered » sur le dos et les éclisses, mécaniques Waverly nickel, une rosette multicolore et chevrons backstripe (herringbone), un logo en abalone sur la tête, et TKL Case
- DELUXE : mécaniques Waverly Gold, marqueterie plus appliquée/recherchée , placage de tête, rosace en abalone et backstripe et talons (heelgraft ?) en érable madré (curly maple ?).
- LIMITED : basée sur une plateforme DELUXE, la catégorie LIMITED ajoute un motif incrusté complexe sur la touche et abalone sur le tour de table
Quelle que soit la catégorie, les guitares Froggy Bottom peuvent être commandées avec un certain nombre de choix différents de bois, y compris le très convoité Palissandre Brésilien, et avec des customisations supplémentaires telles que les têtes ajourées.
La relation Constructeur/Joueur
Au début, plutôt que de proposer des modèles en stock, Millard a conçu et fabriqué à la main chaque guitare Froggy Bottom pour répondre aux besoins et aux particularités de chaque client. « Il est possible de faire de bonnes guitares sans connaître les joueurs à qui elles sont destinées, mais l’alchimie entre le luthier et musicien est alors perdue», dit-il. « Ma préférence a toujours été de faire les meilleurs instruments possibles, sans tabou, adaptée aux joueurs vraiment qualifiés. »
Aujourd'hui, Millard, réussit bien sur les commandes personnalisées, qui représentent environ un tiers du buisness de Froggy Bottom. Bien que ces commandes puissent être passées par téléphone ou par e-mail, le luthier encourage les clients sérieux à visiter sa boutique, à essayer un certain nombre de ses guitares, et discuter de leurs impressions concernant le son et la sensation. Il aime avoir une écoute attentive de leur jeu, afin de comprendre exactement comment la guitare sera utilisée et peut ainsi offrir des suggestions éclairées concernant sa conception.
Avec un choix de 17 formes possibles de corps et de tailles différentes allant de la forme parlor à la forme concert (les plus populaires) jusqu’à la forme jumbo, un client peut également choisir les bois d'une guitare, largeur du manche et la forme, les rendez-vous, et l'ornementation. Jusqu'à récemment, les options de décoration incluaient des talons et des « Endgraft » en ravissant ivoire de mamouth gravés à la main sur commande par l'artiste Petria Mitchell. Toutefois, en raison de son charge de travail importante, Mitchell a récemment été contrainte d'arrêter de travailler sur ces détails spéciaux, et Millard s’est mis à la recherche d'un remplaçant convenable.
Distributeur ou Direct
La majeure partie des activités de Froggy Bottom est fait à travers un réseau très restreint de distributeurs agréés (à cet instant seulement 13 dans le monde entier). En prévision des besoins de leurs clients, ces magasins peuvent commander des modèles de base parmi les 17 formes decorps et de tailles différentes tout en obtenant des finitions aussi détaillés qu'ils le souhaite en fonction de leur cahier des charges. «Il est clair que nous ne pouvons pas passer le même temps sur une guitare vendue à un prix inférieur à un distributeur que sur une guitare commandée personnellement par un client » dit Millard. "Si un distributeur peut faire en interne le travail pour assembler tous les détails, nous construisons la guitare, si elle exige un travail en profondeur avec le client, alors ce la devient une vente directe."
Froggy Bottom construit maintenant quelques instruments non commandés chaque année et les vend exclusivement par l'intermédiaire de son site web. Au moment d’écrire cet article, ces offres comprennent, entre autres, une H12 et une SJ, à la fois faite avec de vieux Palissandre Brésilien et des finitions comme par exemple des mécaniques Waverly Gold gravées. Ces instruments sont anormalement généreux pour Froggy Bottom mais restent fidèle au modus operandi original de Millard, qui est de créer la plus belle guitare folk possible dans une veine traditionnelle. « Ces guitares sont destinées au marché d’objets de collection, ce qui est quelque chose que j’évitent habituellement,» dit-il. « Mais ils nous donnent l'occasion de se faire plaisir en créant de belles guitares avec la crème de la crème des matériaux que nous avons rarement l’occasion d'utiliser. De plus, après toutes ces années, ils sont ma seule caisse de retraite. "
http://www.acousticguitar.com/article/default.aspx?articleid=27412
Traduction :
Froggy Bottom Guitars
Rare est le guitariste sérieux qui n'a pas rêvé de posséder un instrument construit avec ses besoins spécifiques à l'esprit. Michael Millard, avec sa profonde compréhension de la construction de la guitare et un sens musical aiguisé, a aidé plusieurs de ces joueurs à réaliser ce rêve. Pendant les 40 dernières années, Millard a construit des guitares à cordes acier (flattop) en tant que propriétaire et fondateur de Froggy Bottom Guitars. Beaucoup de ces instruments sont des créations uniques, élaborés en collaboration avec les joueurs pour lesquels elles sont construites, mais dans un sens, chaque guitare Froggy Bottom est un instrument personnalisé ; même les modèles standards sont construits individuellement à la main, recevant de la sorte l’attention du détail et du réglage fin qui ne serait pas viable dans une usine de guitare classique. Le nom de Froggy Bottom est une référence quelque peu obscure au blues, la musique qui a poussé Millard à prendre la guitare il y a 50 ans. Après avoir été libéré de captivité, les esclaves du Sud qui se sont installés le long du Mississippi ont ouvert des « juke joints » - lieux informels qui ont accueilli des spectacles de la musique naissante. Le terrain sur lequel ces établissements ont été construits était périodiquement innondés, déposant alors une couche de terre végétale appelée «bottom froggy », car devenant un terrain de jeu pour la reproduction des amphibiens. Les guitares de Froggy Bottom que construit Millard pourraient être beaucoup plus fine (dans le sens de mieux finies, plus recherchées) que celles auxquelles les pionniers du blues ont eu accès, mais elles servent le même but, elles sont des outils d'auto-expression.
Blues du Chantier Naval
Millard a commencé à travailler le bois dans les années 1950 alors qu'il n'avait que dix ans, en aidant à construire des navires dans un chantier naval à Branford, Connecticut, où les maîtres artisans de la construction évitaient la fibre de verre couramment utilisée sur les navires contemporains. Ici Millard appris à travailler dans un mode à l'ancienne, sans l'aide de gabarits et autres appareils - une pratique qui allait plus tard figurer (se ressentir) dans sa technique de construction de guitare. Au même moment, l'un des fils d’un des artisans, John Miller, a initié le jeune Millard à la guitare à travers de vieux enregistrements de blues comme Reverend Gary Davis et Robert Johnson. « Entendre cette musique fût une grande révélation » dit Millard.
C'est au cours de son séjour au chantier naval que Millard a pour la première fois bricolé une guitare – la vieille Stella de Miller 12-cordes éclatée, qui était semblable à celles jouées par Blind Willie McTell et d'autres pionniers du blues. "Johnny a essayé de réparer le manche, mais a jeté la guitare dans une poubelle à cause de la frustration», dit Millard. "Je l'ai récupéré et lui ai fait un reset du manche; lorsque le manche a commencé à remonter j’y ai remis six cordes et l’ai utilisé comme ma première guitare pour l'apprentissage d’airs country-blues."
Une décennie plus tard, Millard a vu Reverend Gary Davis jouer au « hole-in-the-wall Club » à New Haven, Connecticut. Comme Davis avait fait avec d'autres amateurs de blues, y compris les jeunes Stefan Grossman et David Bromberg, il a invité Millard à son domicile à New York. Millard ferait un certain nombre de pèlerinages du Connecticut à la ville, où il a reçu non seulement une éducation blues informelle de Davis, mais aussi une philosophie pour la construction d’instruments. "Gary Davis pouvait prendre une guitare et sans même faire une note avoir une idée de ce qu'elle pouvait donner," dit Millard. «Avec cet exemple, j'ai vraiment appris à travailler avec les forces d'une guitare, à la fois en tant que joueur et que constructeur ».
Apprentissage avec Gurian
Un jour, vers 1970, peu de temps après avoir déménagé à New York City, Millard s'est retrouvé assis avec sa copine dans un café de Greenwich Village, se demandant à haute voix ce qu'il fallait faire de sa vie. En raison de sa propension au travail du bois et à faire de la musique, la petite amie l'encourage à poursuivre la fabrication de la guitare. Donc, Millard a sillonné la ville à la recherche d'un mentor, et trouva un apprentissage avec Michael Gurian, un pionnier de la construction de guitares acoustiques au début des années 1970.
Millard a été bientôt nommé contremaître à la boutique Gurian, qui était situé sur Grand Street, près de Chinatown. Au même moment, il commença à construire ses propres guitares dans un minuscule appartement à East Village, utilisant le tuyau de chauffage de la cuisine pour plier les éclisses. Sa première guitare a été calquée sur une jumbo Gurian, 16 pouces de large et cinq pouces de profondeur, mais avec une différence qui allait devenir une marque de fabrique Froggy Bottom. "J'ai utilisé un schéma différent de barrages par rapport à Gurian - haut, minces, et très arqués," dit Millard.
Lorsque Gurian déménagea à Hinsdale, New Hampshire, en 1973, Millard vint pour aider à gérer la boutique. L'année suivante, Millard acheta une maison à Richmond, New Hampshire; installa un espace de travail là, et « s’y mis pas à pas de son propre chef » (là c’est une expression pas simple à traduire …) . Bien que cela puisse paraître romantique, la vie de fabricant de guitare ne fût pas particulièrement facile pour Millard. Au cours de sa première décennie en tant que luthier, il a travaillé sept jours par semaine, 365 jours par an, et n'a pas pris de vacances. Même maintenant, la taille de son salaire est bien loin de refléter son statut de luthier de premier ordre. "Un ami comptable plaisanta récemment en disant que, tout bien considéré, je me faisais plus en tant qu’adolescent travaillant sur le chantier naval que ce je me fais ces jours-ci," dit Millard.
Mais en raison des compétences et du dévouement de Millard, Froggy Bottom évolua d’ un seul homme travaillant avec ses clients sur une base individuelle à une petite entreprise prospère, actuellement basée dans le centre du Vermont, avec une équipe de 4 personnes et un petit réseau de distributeurs. Comme il l'a fait pendant 40 ans, Millard sculpte le manche à la main et construit le corps de chaque guitare Froggy Bottom, mais il travaille avec une équipe de luthiers animés du même esprit (Eric Goodenough, Michael "Moose" Raymond, et Adam Buchwald) ainsi que Larry Sweeney pour la finition, pour réaliser environ 100 guitares par an. « Il n'y a aucune autre entreprise de ce genre dans le monde de la lutherie», dit Millard. « Si l'un de nous a deux enfants qui vont au collège, nous nous serrerons la ceinture ou nous construirons plus de guitares de manière à ce que cela puisse marcher. Nous trouvons toujours un moyen pour que Froggy Bottom s’adapte à l’individu et vice-versa. "
Traditionaliste moderne
Depuis qu’il a fait sa première guitare Froggy Bottom, Millard a taillé des formes très proches des formes anciennes. «Je n'ai jamais essayé de fabriquer des instruments au look radical ou de réinventer la roue», dit Millard. «Mon approche consiste simplement à construire une guitare relativement traditionnelle qui fonctionne et sonne aussi bien que possible, avec une grande résonance et une grande complexité tonale.»
Millard, à la manière d'un scientifique ou un ingénieur, a fait ses mains sur des milliers de guitares vintage cordes acier et a profondément réfléchi à la manière dont elles fonctionnent et comment leur conception triomphe et leurs lacunes. Et tandis que certains constructeurs s'efforcent de recréer ces guitares dans les moindres détails, Millard a rejeté certaines caractéristiques structurelles et techniques de construction les considérant comme dépassées. Par exemple, il trouve l'idée d'utiliser la colle de peau (hide-glue) - qui est fastidieuse à travailler et pas aussi collante que la colle moderne, mais qui est considérée par les traditionalistes de donner une tonalité supérieure – de relever du gadget. « C'est juste un mot marketing», dit-il. « A moins de prévoir de démonter une guitare à un instant donné, il n'y a pas de façon rationnelle pour justifier l'utilisation de la hide-glue. Cela ne fait absolument aucune différence dans la voix d'un instrument. "
Les manches Froggy Bottom
Les manches en 3 parties de Froggy Bottom diffèrent aussi des manches traditionnels des cordes acier, et possèdent un design plutôt emprunté aux guitares classiques. La tête est coupée l'extrémité supérieure de la planche brute puis jointe en biseau au manche cours d'exécution, avec un talon séparé provenant de la même planche que le reste du manche (NDLR : Comme sur ma Provost). Cette configuration en fait un manche plus résistant et plus stable que celui fait à partir d'une seule pièce de bois, et associé avec une table d'harmonie légèrement galbée, il tend à exclure tout neck-reset des guitares Froggy Bottom. « Il y a une mythologie de la supériorité des manches monoblocs » dit Millard. « Une fois, j'ai fait une comparaison d'une douzaine de manches feuilletés (laminés) et une douzaine d'une seule pièce et tous ces derniers finirent par avoir besoin d'être reset, la plupart dans les quatre ans."
Millard évite aussi la queue d'aronde traditionnelle utilisée pour fixer le manche pour le corps. "Je préfère une jonction directe tenon/mortaise fixée avec bolts and barrel nuts (verrou cylindrique ou verrou à pêne carré… là je sais pas … manche vissé ?)", dit-il. "Cela permet vraiment de garder le manche en place et il est très facile de travailler avec dans le cas peu probable où le manche a besoin d'une remise à zéro, ce que peu des nôtres nécessite." Au lieu des talons de manche arrondis de la plupart des guitares à cordes acier, les talons Froggy Bottom sont carrés, une forme que Millard estime comme étant à la fois esthétique et fonctionnelle, car il permet au pouce de la main qui frette de se balader confortablement sur les positions supérieures.
Monter et Terminer
La guitare à cordes d'acier a longtemps été un produit de l'usine, où des équipes de travailleurs utilisent des moules du corps pour faciliter une construction efficace. Mais Millard a toujours pris une approche plus classique, où le luthier travaille généralement sans l'aide de formes, plaçant la table d'harmonie de la guitare à l'envers sur l’établi et la collant sur le manche et le bloc talon (je retrouve plus le terme exact en lutherie .. le bloc à l’arrière…) avant d'ajouter les éclisses et le dos. «Je construis de cette façon pour des raisons sonores: c'est un élément essentiel dans la façon dont fonctionne Froggy Bottoms," dit Millard.
Le vernis nitrocellulose a été la référence des finitions de guitare à cordes d'acier depuis les années 1920, parce qu'il est sensé permettre aux instruments de respirer et de vibrer de façon optimale, mais travailler avec cette substance toxique est connu pour être néfaste pour l'environnement, sans parler des problèmes de santé potentiels pour ceux qui travaillent avec ce type de vernis. Millard a utilisé la nitro pendant plus de 30 ans sur toutes les guitares Froggy Bottom mais a commencé à s'interroger sur son utilisation, et en 2007, sous l'encouragement de Larry Sweeney, est passé à une finition polyuréthane. Millard constate que le polyuréthane est tout aussi propice à la tonalité, est plus facile à appliquer, et maintient sa brillance et son intégrité mieux que la nitrocellulose, qui tend à se mater rapidement et gercer, ou fissurer, lorsque le bois de la guitare se dilate et se contracte en réponse aux changements climatiques. « Les guitares à cordes acier ont une plus grande espérance de vie que vous ou moi, et le polyuréthane sert mieux cette espérance que le nitrocellulose," dit Millard.
Tout est dans le bois
Alors qu'il pourrait utiliser certaines approches non traditionnelles lors de la conception, Millard s'appuie sur ce qui est parmi les plus anciens matériaux de construction – le bois - pour la construction des guitares Froggy Bottom. «J'ai des amis qui ont fait des instruments à partir de matériaux comme la fibre de carbone, et ils sonnaient très bien,» dit-il. « Mais en raison de la nature du carbone, le son est en permanence renfermé. Je veux que la voix d'une guitare se transforme par étapes et s'améliore avec l'âge, comme un vin très fin, et cela ne peut être accompli qu’avec le bois. »
Millard sélectionne personnellement tout les bois utilisés pour les guitares Froggy Bottom. Pour la plupart des tables, il opte pour l’Adirondack, trouvant celui-ci facile à travailler et trouvant que c’est un bon et fiable fournisseur d'harmoniques complexes, mais il utilise également d’autres épicéas comme l'allemand, l’Engelmann ou le Sitka. Pour le dos et les éclisses, il sélectionne aussi bien parmi une gamme de palissandre –Indien (East Indian), Madagascar et Brésilien- que de l'acajou, de l’érable, le koa, et le noyer. « Mes bois préférés sont l’acajou et le palissandre brésilien » dit-il. « Ils ont tous les deux un son très riche et complexe, avec en bonus une beauté de grain et de couleur inégalée pour le palissandre brésilien. »
Il n'est pas inhabituel pour un luthier moderne d'expérimenter d’autres bois exotiques, tant pour l'aspect visuel que pour les qualités sonores. Mais, pour la majeure partie, Millard reste timide à l’utilisation d’espèces telles que padouk, bubinga, cocobolo, et d'autres dont il trouve le comportement imprévisible. « Ces bois sont denses et difficiles au point de paraître presque métallique, ils sont difficiles à mouler et à travailler, donc j'ai tendance à les éviter», dit-il. «Le cocobolo pourrait être visuellement impressionnant, mais je ne vais pas l'utiliser pour faire une guitare que quelqu'un va accrocher sur un mur. La fonction est toujours la considération primordiale lors de la fabrication de toute guitare Froggy Bottom. "
Les modèles Froggy Bottom
À partir d’un peu plus de $ 6.000, les guitares Froggy Bottom sont disponibles dans un certain nombre de différentes tailles et formes :
- Parlor (L, P14, et P12),
- Concert (C et A12),
- Grand Concert (M, H14, et H12),
- Full Size(F14, K, SJ, D14, F12, et D12),
- Jumbo (J, B12, et G)
Et dans trois catégories différentes:
- STANDARD : série d’entrée de gamme Froggy Bottom avec filets érable ondé, filets incrustés de table huit plis, trois plis filets « mitered » sur le dos et les éclisses, mécaniques Waverly nickel, une rosette multicolore et chevrons backstripe (herringbone), un logo en abalone sur la tête, et TKL Case
- DELUXE : mécaniques Waverly Gold, marqueterie plus appliquée/recherchée , placage de tête, rosace en abalone et backstripe et talons (heelgraft ?) en érable madré (curly maple ?).
- LIMITED : basée sur une plateforme DELUXE, la catégorie LIMITED ajoute un motif incrusté complexe sur la touche et abalone sur le tour de table
Quelle que soit la catégorie, les guitares Froggy Bottom peuvent être commandées avec un certain nombre de choix différents de bois, y compris le très convoité Palissandre Brésilien, et avec des customisations supplémentaires telles que les têtes ajourées.
La relation Constructeur/Joueur
Au début, plutôt que de proposer des modèles en stock, Millard a conçu et fabriqué à la main chaque guitare Froggy Bottom pour répondre aux besoins et aux particularités de chaque client. « Il est possible de faire de bonnes guitares sans connaître les joueurs à qui elles sont destinées, mais l’alchimie entre le luthier et musicien est alors perdue», dit-il. « Ma préférence a toujours été de faire les meilleurs instruments possibles, sans tabou, adaptée aux joueurs vraiment qualifiés. »
Aujourd'hui, Millard, réussit bien sur les commandes personnalisées, qui représentent environ un tiers du buisness de Froggy Bottom. Bien que ces commandes puissent être passées par téléphone ou par e-mail, le luthier encourage les clients sérieux à visiter sa boutique, à essayer un certain nombre de ses guitares, et discuter de leurs impressions concernant le son et la sensation. Il aime avoir une écoute attentive de leur jeu, afin de comprendre exactement comment la guitare sera utilisée et peut ainsi offrir des suggestions éclairées concernant sa conception.
Avec un choix de 17 formes possibles de corps et de tailles différentes allant de la forme parlor à la forme concert (les plus populaires) jusqu’à la forme jumbo, un client peut également choisir les bois d'une guitare, largeur du manche et la forme, les rendez-vous, et l'ornementation. Jusqu'à récemment, les options de décoration incluaient des talons et des « Endgraft » en ravissant ivoire de mamouth gravés à la main sur commande par l'artiste Petria Mitchell. Toutefois, en raison de son charge de travail importante, Mitchell a récemment été contrainte d'arrêter de travailler sur ces détails spéciaux, et Millard s’est mis à la recherche d'un remplaçant convenable.
Distributeur ou Direct
La majeure partie des activités de Froggy Bottom est fait à travers un réseau très restreint de distributeurs agréés (à cet instant seulement 13 dans le monde entier). En prévision des besoins de leurs clients, ces magasins peuvent commander des modèles de base parmi les 17 formes decorps et de tailles différentes tout en obtenant des finitions aussi détaillés qu'ils le souhaite en fonction de leur cahier des charges. «Il est clair que nous ne pouvons pas passer le même temps sur une guitare vendue à un prix inférieur à un distributeur que sur une guitare commandée personnellement par un client » dit Millard. "Si un distributeur peut faire en interne le travail pour assembler tous les détails, nous construisons la guitare, si elle exige un travail en profondeur avec le client, alors ce la devient une vente directe."
Froggy Bottom construit maintenant quelques instruments non commandés chaque année et les vend exclusivement par l'intermédiaire de son site web. Au moment d’écrire cet article, ces offres comprennent, entre autres, une H12 et une SJ, à la fois faite avec de vieux Palissandre Brésilien et des finitions comme par exemple des mécaniques Waverly Gold gravées. Ces instruments sont anormalement généreux pour Froggy Bottom mais restent fidèle au modus operandi original de Millard, qui est de créer la plus belle guitare folk possible dans une veine traditionnelle. « Ces guitares sont destinées au marché d’objets de collection, ce qui est quelque chose que j’évitent habituellement,» dit-il. « Mais ils nous donnent l'occasion de se faire plaisir en créant de belles guitares avec la crème de la crème des matériaux que nous avons rarement l’occasion d'utiliser. De plus, après toutes ces années, ils sont ma seule caisse de retraite. "
Dernière édition par Pierrot le Jeu 15 Mar - 16:15, édité 4 fois
Pierrot- Messages : 674
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Re: Froggy Bottom
Chez moi ça marche!
Merci pour le lien, c'est sympa en effet!
Merci pour le lien, c'est sympa en effet!
quentinjazz- Messages : 812
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Re: Froggy Bottom
une traduction est toujours la bienvenue
j'ai un gros faible pour ces guitares depuis que je les entend jouer par david Surette
j'ai un gros faible pour ces guitares depuis que je les entend jouer par david Surette
Re: Froggy Bottom
Je retiens entre autres de cet article son avis - autorisé - sur l'usage de la hide glue :
“It’s just a marketing buzz word,” he says. “Unless you plan on taking a guitar apart at some point, there’s no rational way to justify the use of hide glue. It makes absolutely no difference in the voice of an instrument.”
“It’s just a marketing buzz word,” he says. “Unless you plan on taking a guitar apart at some point, there’s no rational way to justify the use of hide glue. It makes absolutely no difference in the voice of an instrument.”
Coriolan92- Messages : 5410
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Re: Froggy Bottom
C'est quand même marrant ce débat sur la colle. Certains luthiers sont convaincus de la supériorité de la colle animale, d'autres pensent que ça ne change absolument rien.
C'est déjà pratique en cas de neck reset...
Benja
C'est déjà pratique en cas de neck reset...
Benja
Re: Froggy Bottom
Il parait que Dieu utilise la hide glue. Après, on adhère ou on n'adhère pas...
nano- Messages : 1900
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Re: Froggy Bottom
Comme dans tas d'autres domaines , il y a aussi des avis divergents sur la hide glue.
La seule réflexion et la seule question qui vaille pour moi :
Est-ce qu'à l'origine , la guitare dont je souhaite la copie , était collée à la Hide Glue ?
Si oui alors je veux ma copie collée à la hide glue car je souhaite qu'elle soit en tous points conforme à l'originale.
Dans tous les autres cas , la hide glue reste un choix personnel !
Ce n'est que MHA
Franck
La seule réflexion et la seule question qui vaille pour moi :
Est-ce qu'à l'origine , la guitare dont je souhaite la copie , était collée à la Hide Glue ?
Si oui alors je veux ma copie collée à la hide glue car je souhaite qu'elle soit en tous points conforme à l'originale.
Dans tous les autres cas , la hide glue reste un choix personnel !
Ce n'est que MHA
Franck
franck83- Messages : 1990
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Re: Froggy Bottom
J'ai rouvert la boîte de pandore, là ...
Coriolan92- Messages : 5410
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Re: Froggy Bottom
Moi j'adhère au fait que la hide glue.. ça colle
Je suis en train de fabriquer une jumbo 100% colle animale, pour l'instant ça a l'air de tenir
Je suis en train de fabriquer une jumbo 100% colle animale, pour l'instant ça a l'air de tenir
quentinjazz- Messages : 812
Date d'inscription : 06/03/2011
Re: Froggy Bottom
Hide glue ou pas, manche vissé ou non, en plusieurs pièces ou en une, sincèrement, pourvu que ça sonne, ça m'est parfaitement égal .
Laurent.
Laurent.
Dernière édition par keriti le Mar 13 Mar - 22:29, édité 1 fois
Re: Froggy Bottom
moi c'est simple , je n'ai aucun avis là dessus mais je suivrais sans hésiter mon luthier s'il devait choisir cette option
Re: Froggy Bottom
remy a écrit:moi c'est simple , je n'ai aucun avis là dessus mais je suivrais sans hésiter mon luthier s'il devait choisir cette option
Tout pareil ! A mon sens la hide glue a un réel intérêt d'un point de vue construction .... tenue, pour les éventuels démontages etc ... Pour le son elle a peut-être un impact mais qui doit être trèèèès négligeable par rapport au reste des éléments qui font le son d'une guitare.
Bon allez je vais vous le traduire ... pour jeudi !
Pierrot- Messages : 674
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Re: Froggy Bottom
Perso je vois tout simplement l'interêt dans le plaisir à utiliser cette colle!
J'aime bien toute la préparation, l'utilisation facile et très rapide à sécher.. même l'odeur ne me déplaît pas!
Je sais pas si ça sonne mieux, mais c'est plaisant, à mon avis.
J'aime bien toute la préparation, l'utilisation facile et très rapide à sécher.. même l'odeur ne me déplaît pas!
Je sais pas si ça sonne mieux, mais c'est plaisant, à mon avis.
quentinjazz- Messages : 812
Date d'inscription : 06/03/2011
Re: Froggy Bottom
keriti a écrit:Hide glue ou pas, manche vissé ou non, en plusieurs pièces en en une, sincèrement, pourvu que ça sonne, ça m'est parfaitement égal .
Laurent.
Nous sommes bien d'accord. Laurent, faut qu'on discute de ton projet de 000-12 en black acacia ...
Coriolan92- Messages : 5410
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Age : 73
Localisation : 92 et 35
Re: Froggy Bottom
Le black acacia, c'est bien une espèce de koa australien? Tu attaques une 000 12 cases?
Laurent.
Laurent.
Re: Froggy Bottom
keriti a écrit:Le black acacia, c'est bien une espèce de koa australien?
Oui
keriti a écrit:Tu attaques une 000 12 cases?
C'est un projet qui chauffe depuis longtemps. Je pense qu'il pourrait t'intéresser ...
Coriolan92- Messages : 5410
Date d'inscription : 28/09/2008
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Localisation : 92 et 35
Re: Froggy Bottom
Traduction en cours ...
Je mets à jour mon premier post : https://www.les-grandes-guitares-acoustiques.com/t902-froggy-bottom#12485
La page 2 à venir ... ptêt ce soir ..
Je mets à jour mon premier post : https://www.les-grandes-guitares-acoustiques.com/t902-froggy-bottom#12485
La page 2 à venir ... ptêt ce soir ..
Pierrot- Messages : 674
Date d'inscription : 22/03/2011
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Localisation : 64
Re: Froggy Bottom
merci
en effet l'important c'est que cela sonne !
mais si je n'ai pas d'idée arrêtée sur la colle ou le manche collé ou vissé, je ne choisirai pas un manche en une partie car je pense ( cela vient de mes X années de menuiserie) qu'il y a une faiblesse à la jonction manche/ tete car le bois n'est plus dans le fil. je préfère avoir une tete rapportée ou un manche en lamellé comme le font Lowden ou Quéguiner
en effet l'important c'est que cela sonne !
mais si je n'ai pas d'idée arrêtée sur la colle ou le manche collé ou vissé, je ne choisirai pas un manche en une partie car je pense ( cela vient de mes X années de menuiserie) qu'il y a une faiblesse à la jonction manche/ tete car le bois n'est plus dans le fil. je préfère avoir une tete rapportée ou un manche en lamellé comme le font Lowden ou Quéguiner
Re: Froggy Bottom
Pierrot a écrit:Traduction en cours ...
Je mets à jour mon premier post : https://www.les-grandes-guitares-acoustiques.com/t902-froggy-bottom#12485
La page 2 à venir ... ptêt ce soir ..
Merci de faire cet effort pour les autres , même je comprends en gros l'anglais , c'est mieux avec une traduction
Re: Froggy Bottom
Merci beaucoup Pierrot.
J'avais traduit Froggy Bottom par Cul de Grenouille. Ca me paraissait plutôt marrant pour une marque de guitare. L'explication officielle est tout de même un peu moins carabine et un peu plus "convenable". Il parait qu'il faut embrasser la grenouille pour voir si elle ne se transforme pas en princesse. De là à embrasser le cul des grenouilles pour voir si elles ne se transforment pas en guitares de luthier, c'est dur!
J'avais traduit Froggy Bottom par Cul de Grenouille. Ca me paraissait plutôt marrant pour une marque de guitare. L'explication officielle est tout de même un peu moins carabine et un peu plus "convenable". Il parait qu'il faut embrasser la grenouille pour voir si elle ne se transforme pas en princesse. De là à embrasser le cul des grenouilles pour voir si elles ne se transforment pas en guitares de luthier, c'est dur!
nano- Messages : 1900
Date d'inscription : 25/03/2010
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Re: Froggy Bottom
De rien !
J'adore ces petites guitares .. les H12 je les trouve magnifique...
Bon j'ai mis une partie de la suite ... N'hésitez pas à m'indiquer s'il ya des erreurs de traduction notamment dans les passages assez techniques.. mon vocabulaire de luthier est assez limité et c'est parfois difficile de traduire certains termes ou expressions..
J'adore ces petites guitares .. les H12 je les trouve magnifique...
Bon j'ai mis une partie de la suite ... N'hésitez pas à m'indiquer s'il ya des erreurs de traduction notamment dans les passages assez techniques.. mon vocabulaire de luthier est assez limité et c'est parfois difficile de traduire certains termes ou expressions..
Pierrot- Messages : 674
Date d'inscription : 22/03/2011
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Re: Froggy Bottom
Pierrot a écrit:De rien !
J'adore ces petites guitares .. les H12 je les trouve magnifique...
Bon j'ai mis une partie de la suite ... N'hésitez pas à m'indiquer s'il ya des erreurs de traduction notamment dans les passages assez techniques.. mon vocabulaire de luthier est assez limité et c'est parfois difficile de traduire certains termes ou expressions..
Les H 12 sont vraiment craquantes. J'en avais essayé une chez Charle, mais je ne me souviens plus très bien si c'était une H12 OU une H 14 . En revanche mes oreilles se souviennent que ça sonnait drôlement bien!
Laurent.
Re: Froggy Bottom
Voilà !! C'est fini .. mais y'a vraiment des termes techniques sur lesquels j'ai séché....
Bonne lecture !
Bonne lecture !
Pierrot- Messages : 674
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Re: Froggy Bottom
Encore de rien ! J'ai trouvé cet article très intéressant car rentrant assez dans le détail des positions prises par le luthier sur ses propres choix et sa philosophie avec en plus une part historique non négligeable.
J'essaierai de continuer de vous proposer des articles traduits par mes soins avec l'aide de "Gogol translation" même si au final je réécris 80% de la traduction...
Je vais même m'engager, Mesdames et Messieurs du forum, à le faire 1 fois par mois ... ( en espérant que les articles intéressant suivent le rythme) .. qu'en dites-vous ??
J'essaierai de continuer de vous proposer des articles traduits par mes soins avec l'aide de "Gogol translation" même si au final je réécris 80% de la traduction...
Je vais même m'engager, Mesdames et Messieurs du forum, à le faire 1 fois par mois ... ( en espérant que les articles intéressant suivent le rythme) .. qu'en dites-vous ??
Pierrot- Messages : 674
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